(UASHAT MAK MANI-UTENAM, QC) La Première nation Innue de Uashat Mak Mani-utenam souhaite rappeler aux acheteurs potentiels des parts de Rio Tinto dans la Compagnie minière IOC (IOC) que ce groupe autochtone canadien s'oppose toujours fermement aux activités minières, ferroviaires et portuaires d'IOC sur leur territoire traditionnel. L'une des mesures entreprises par ce groupe autochtone, conjointement avec un autre groupe autochtone, la première nation Innue de Matimekush-Lac John, est une poursuite judiciaire visant à bloquer les opérations d'IOC au Québec et au Labrador et à récupérer la somme de 900 millions$ CAN en dommages causés par IOC - voir communiqué de presse du 20 mars 2013.
Les activités destructives d'IOC depuis plus de soixante ans sur le territoire traditionnel de Uashat Mak Mani-utenam et de leurs frères et sœurs Innus de Matimekush-Lac John ont laissé des séquelles sur le territoire et sur les vies des membres. Les Innus ont été poussés à bout et en plus des procédures judiciaires, IOC peut s'attendre à d'autres mesures d'opposition dans les prochains mois.
Entre-temps, Rio Tinto continue d'essayer de vendre ses parts en tant qu'actionnaire majoritaire d'IOC. S'il est évident que Rio Tinto cherche à se débarrasser d'actifs, la Première nation Innue de Uashat Mak Mani-utenam ne peut s'empêcher de remarquer que Rio Tinto semble aussi vouloir se débarrasser du « problème Innu ».
« Nous voulons simplement établir clairement que tout acheteur des parts de Rio Tinto dans IOC fera face à la même opposition vigoureuse qui est en cours contre IOC. Le conflit ne sera pas réglé tant que les quelque soixante années et plus d'injustices ne seront redressées », a déclaré Mike McKenzie, chef de Uashat Mak Mani-utenam.
« Alors que Rio Tinto cherche à passer à autre chose, notre peuple, lui, ne s'en va nulle part. Nous serons encore ici, à occuper notre territoire traditionnel comme nous l'avons toujours fait. Malheureusement nous continuerons aussi à subir tous les effets négatifs que les projets d'IOC ont causés et continuent de causer », a ajouté le Chef McKenzie.
De ce fait, les Innus de Uashat Mak Mani-utenam souhaiteraient profiter de cette occasion pour rappeler à tout investisseur potentiel désirant faire affaires sur leur territoire traditionnel (qui couvre une grande partie du nord-est québécois et le Labrador) qu'ils persisteront à défendre jusqu'à la fin le principe selon lequel leur consentement est nécessaire pour tout projet sur leur territoire traditionnel.
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