(Halifax) Alors que se termine aujourd’hui la Conférence pancanadienne des ministres de l’énergie et des mines à Halifax, MiningWatch Canada se réjouit que les ministres aient pris le temps de discuter des enjeux de la gestion des déchets miniers suite au déversement catastrophique de la mine Mount Polley en Colombie-Britannique l’an dernier. Malgré tout, l’organisme est déçu qu’aucun engagement ferme n’a encore été pris par les gouvernements pour prévenir ce type de déversement à l’avenir.
« Discuter du problème n’est pas suffisant. Les ministres des mines de toutes les provinces et territoires doivent s’engager à poser des gestes concrets pour éviter d’autres déversements miniers majeurs au pays, » affirme Ugo Lapointe, coordonnateur du programme canadien de MiningWatch Canda, présent à Halifax.
Dans son discours de clôture, le ministre Bill Bennett de la Colombie-Britannique affirme que l’ensemble des ministres des mines ont « une bonne discussion » sur le déversement catastrophique de Mount Polley. Une rencontre à huis-clos a eu lieu sur le sujet ce matin. Mais tel que le souligne M. Lapointe : « Il est impossible de savoir ce qui s’est dit lors de cette rencontre. Les média et le public n’y étaient pas autorisés. Nous avons demandé aux ministres de dévoiler les conclusions de la rencontre. Nous attendons toujours leur réponse. »
Hier, une coalition représentant des milliers d’individus et d’organismes de partout au Canada a acheminé une lettre aux ministres demandant aux gouvernements d’agir afin d’éviter d’autres déversements miniers majeurs au pays. Les groupes estiment que les gouvernements doivent tirer des leçons du rapport d’enquête du déversement catastrophique s’étant produit en août 2014 à la mine Mount Polley en Colombie-Britannique – le plus important déversement minier au à ce jour Canada. Ils demandent notamment aux gouvernements mettre en œuvre toutes les recommandations émises par la commission d’enquête afin d’éviter tout autre déversement au pays (voir l’ensemble des recommandations dans la lettre).
La commission d’enquête juge le statu quo inacceptable et appelle l’industrie et l’ensemble des gouvernements à changer la façon d’encadrer la gestion des résidus miniers au pays : « La commission n’accepte pas la notion selon laquelle les déversements miniers seraient inévitables. Accepter cela correspondrait à accepter et à institutionnaliser l’échec. Ni les nations autochtones, ni la population, ni les gouvernements ne toléreraient une telle attitude, pas plus que l’industrie ne pourrait y survivre ».
Les organismes exigent également des mécanismes additionnels pour les mines situées à la frontière du Canada et des États-Unis et qui pourraient affecter les eaux de l’un ou l’autre des pays.
Pour plus d’information et pour la liste complète des signataires, voir la lettre.
Pour information:
- Ugo Lapointe, MiningWatch Canada, 514-708-0134